Obsessionnel, obstiné, persuadé, obnubilé… Nous pouvons tout faire passer sous l’obsession lorsque nous sommes déçus, alourdis, tristes, désespérés. Alors que lorsque l’on entreprend, nous avons besoin d’être concentré à 200% sur ce que nous mettons en place, lorsque nous ruminons, nous dépensons beaucoup trop d’énergie.
Les préoccupations, les tracas du quotidien, les difficultés nous prennent souvent beaucoup de temps. Alors que nous pouvons lire qu’il suffit de lâcher-prise, c’est plutôt assez compliqué parfois.
Les profils obsessionnels sont des personnes dont le langage est l’agressivité. Il ont besoin de se soulager, se rassurer, et tant que cela n’arrive pas, ils sont « en boucle ». Il arrive que nous pensions que mettre notre sensibilité de côté nous aide à passer outre, mais c’est une illusion.
« Ils passent leur temps à ruminer leur jeunesse, ils ne font que des projets à court terme, comme s’ils n’avaient devant eux que cinq ou six ans. »Jean-Paul Sartre
C’est quoi la rumination mentale ?
Connaissez-vous la différence entre l’observation et l’interprétation? Observer, c’est décrire ce que l’on voit de manière factuelle. Interpréter, c’est poser une description avec nos filtres internes.
Lorsque l’on communique, nous interprétons souvent de manière naturelle avec notre propre vision de la vie, nos lunettes et donc, nos souffrances. C’est un mécanisme inconscient qu’il est tout à fait possible de reprogrammer avec de la volonté.L’avantage de désamorcer ce fonctionnement est de reprendre le pouvoir et la responsabilité de ce que nous disons. Par exemple, dire:
– La serveuse est vraiment lente !
– J’aimerais bien que la serveuse s’occupe de nous car je souhaite commander
Comment faire ?
1. Observer les mots et phrases que nous posons sur des personnes, des situations, des contextes
2. Comprendre que c’est une interprétation, si c’est le cas et prendre la décision d’en changer
3. Commencer à parler de manière neutre, à chaque fois que l’on détecte ce mécanisme à l’intérieur de nous.
C’est un exercice très puissant, qui permet de se sentir responsable à chaque instant. Cela fait partie d’une communication bienveillante 🙂
« Pardonner, c’est accepter d’avoir été trompé, ne pas l’oublier c’est ruminer » Damabiah
Comment se débarrasser d’une idée obsessionnelle ?
Un mot, une phrase, un geste, une attitude, un silence.
Tout peu nous faire devenir obsessionnel ! Tout peut accaparer nos pensées à tel point que rien ne nous permet de lâcher-prise. C’est souvent, dans ce type de cas, que nous pouvons tomber dans certaines addictions. A la douleur, notamment.
Qu’est-ce qui vous a dernièrement blessé au point que vous vous êtes protégés?
Quel est ce moment, si intense soit-il, qui vous a laissé sans voix, comme démuni ?
Qu’est-ce qui vous fait mal au point de ne pas vouloir y repenser ?
Quels sont les émotions coincées dans votre estomac, vos intestins, vous poumons, votre gorge qui puisse assombrir votre vie ?
Il suffit de quelques secondes pour qu’un traumatisme s’installe à l’intérieur de notre corps, de notre coeur, de notre tête. Que l’on soit nouveau né, enfant, adolescents, adultes, cela n’y change rien…Nous sommes tous confrontés à nos ressentis et y faire face est une grande preuve de courage. Nous l’avons peut-être intégré ou ingéré, par loyauté, par décence, par sympathie mais la flèche est toujours là. Les flèches sont toujours là. A l’intérieur de nous.
S’autoriser à ressentir à nouveau ce qui nous prend au tripes, pour l’accueillir et le guérir peut nous permettre de stopper les ruminations mentales.
Conclusion
« Quiconque prête quelque attention à ses processus mentaux ne tarde pas à découvrir qu’une forte proportion de son temps est dépensée à remâcher et ruminer le passé et à goûter par avance l’avenir. » Aldous Huxley
Je m’appelle Julia et je suis thérapeute. Passionnée par le fonctionnement humain, je suis spécialisée dans l’accompagnement holistique (lien corps/esprit). Je suis actuellement une formation de pratique à la psychothérapie.