Désir: peut-on le dompter ?

Quand faut-il consulter ?

Notre inconscient, aussi puissant soit-il, nous informe de l’état de notre désir. Dans des étapes transitoires de vie, nous avons plusieurs choix. Le premier est de regarder la réalité en face. Le deuxième est de céder à des manifestations plus ou moins importantes de notre corps: fatigue, perte de libido, problèmes cutanées, problèmes physiques: maux de dos, de tête, etc. Pourquoi n’y a t-il que deux choix ? Simplement parce que si nous ne sommes pas alignés avec nos désirs profonds, notre corps nous le fera savoir d’une manière ou d’une autre. Nous pouvons tout à fait le normaliser, mais nous pouvons aussi aller creuser et comprendre la cause de ces sollicitations de la part de notre corps. Le désir est l’essence de l’homme. Alors, vous pouvez vous poser les questions suivantes: Que souhaitez-vous vivre? Êtes-vous prêt à aller vers votre vérité profonde et si singulière ?

« Le désir déconnecte de la raison »- Maryse Wolinski

 

Casser les schemas repetitifs

Désir et raison

Dans certaines situations: changement d’emploi, rupture, conflits, notre raison peut essayer de nous dominer. Nous pouvons l’associer à un mental qui souhaite contrôler ce qui serait bon pour nous, en fonction de ses propres critères. Alors, il peut nous faire croire que rester dans cette entreprise dans laquelle nous gagnons une belle somme d’argent est la meilleure solution. Ou bien encore dans cette relation qui nous convient tout juste, par peur de vivre une forme de solitude, est « mieux que rien ». Il peut aussi nous faire miroiter que ce qui est bon pour nous, répond à des normes économiques, sociales, sociétales. Alors, vous êtes- vous reconnus dans une des situations exposées ?

Cela est peut-être lié au fait que votre désir est là, enfoui à l’intérieur de toutes les certitudes que vous avez entendues et que potentiellement, vous avez pu vous approprier. Nous sommes humains et nous avons appris à nous forger sur ce qui est prôné comme les normes applicables à tous. Néanmoins, en tant qu’humain, et donc en tant qu’individu singulier et unique, notre désir ne peut coller à des idéaux. En effet, cette flamme qui nous anime est différente à l’intérieur de chacun d’entre nous. Elle est là, plus ou moins enfouie dans les boîtes dans lesquelles nous l’avons rangé. Mais, il est bien là.

La différence entre le désir et la raison, c’est non pas l’intensité ressentie, mais bien l’authenticité.

« Le désir selon l’autre est toujours le désir d’être un autre.René Girard »

Adrenaline et dependance affective

Le désir est l’unique force motrice

Il n’y a pas d’âge pour ressentir du désir. Certaines personnes, même en fin de vie, exposent leurs regrets. Pour la plupart, c’est de n’avoir pas poursuivi leurs rêves, leurs désirs. Nous avons le temps, oui, c’est ce que nous pensons. Mais il passe vite, en un claquement de doigt. Pourquoi attendre pour lancer un business ? Reprendre une formation? Poursuivre le projet qui nous anime ? Déménager là où nous souhaitons? Voyager comme nous l’entendons?

Le désir est l’unique force motrice car dans les moments les plus instables de notre vie, il conduit nos actions. Il nous permet d’avancer et de suivre les propres signaux que nous avons plus ou moins écouté auparavant. Une vie de désir n’est pas forcément un vie de plaisirs excessifs. C’est une vie qui est alignée avec nos besoins, nos valeurs et nos limites. Cela passe forcément par un temps d’introspection dans lequel nous avons pu découvrir nos fondements et les intégrer dans nos cellules.

Cet élan à l’intérieur de nous, peut-être plus ou moins vivace, en fonction de l’autorisation que nous nous sommes octroyés. Repensons à notre enfance et permettons-nous de constater si nous nous permettons enfin de vivre la vie qui nous stimule. Non pas pour les autres, ou pour une quelconque forme de reconnaissance, mais bel et bien, pour nous. Les émotions telles que la peur, l’angoisse, les doutes nous ralentissent mais un jour ou l’autre, notre flamme nous rattrape. Qu’on le veuille ou non, et sous différentes formes, d’ailleurs.

 

Comment savoir si nous sommes alignés avec nos désirs ?

C’est une question intéressante, qui demande à être travaillée. En effet, une personne alignée avec ses désirs dégage une énergie de vie qui se ressent, forcément. Lorsque nous avons tendance à être fatigués, lassés, découragés, c’est qu’il y’a un blocage à aller chercher dans notre histoire. Tout est inscrit dans notre corps, comme une bibliothèque de nos blocages, difficultés, souffrance.

Pouvez-vous quantifier, sur une échelle de 1 à 10, quel est votre niveau de désir profond ? Ainsi que votre taux de satisfaction au quotidien?

Je ne parle bien entendu, pas des week-ends qui nous motivent et nous permettent de tolérer un quotidien plus gris et froid. Mais bel et bien de chaque journée qui s’offre à nous. Avons-nous l’envie folle de nous réveiller pour vivre de nouveaux instants, uniques et magiques ? Ou bien, préférons-nous nous recoucher pour oublier un quotidien fade ?

Il n’y a ni moral, ni jugement à apporter à ces réponses. C’est une forme de constat et de bilan qu’il est efficace de faire relativement souvent afin de s’accorder avec nous-même et de s’autoriser à changer la done, si nous en avons besoin.

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Lettre à notre intuition

Voici un exercice auquel j’ai eu la chance de me livrer dernièrement : une lettre à mon désir. En effet, il semble que nous avons toutes les clés à l’intérieur de nous-mêmes pour répondre à nos propres questions. Non pas pour procéder à une quelconque voyance ou lecture de notre avenir, mais pour ressentir ce qui se passe en nous. De plus, poser des mots sur la situation déstabilisante que nous pouvons vivre dans un moment particulier nous aide à nous décharger.

Cet exercice est pour vous si vous avez la simple volonté de vous comprendre, de vous connaître et de vous couvrir de bienveillance.

 

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Conclusion

Si nous pensons pouvoir dompter, modeler, caresser un désir afin de l’accorder à ce que nous avions décider pour nous-même, cela ne dure qu’un temps. Ce temps, plus ou moins agréable, durant lequel notre corps pourra faire office de réceptacle, est une précieuse expérimentation que nous nous offrons. En effet, qui mieux que nous-même pouvons ressentir ce qui est bon pour nous, en dehors de tous les dictats qui nous sont projetés ?

Si nous souhaitons nous offrir une vie dans laquelle nous créons notre réalité, chérissons-nous suffisamment pour nous choisir, sans sacrifice.

Crédits photos: précédents articles

8 Replies to “Désir: peut-on le dompter ?”

  1. Nathalie dit :

    Bonjour ! Merci pour ce super article. Je te rejoins complètement et j’essaie au quotidien de m’écouter et écouter mon corps. J’essaie au maximum de suivre mes envies et mes désirs pour une vie la plus epanouïe possiblement. Bonne journée ! Nathalie

  2. Il faut écouter les signaux et suivre nos désirs car c’est un moteur essentiel de notre vie. Ça fait partie effectivement de notre authenticité.
    Super article merci !

  3. Nicolas dit :

    Pas intuitif pour sou, j’ai eu la chance (ou le courage ça dépend de l’angle de vue) de céder à un désir de Liberté en partant voyager pendant un an en sac à dos en Amérique du Sud. Aujourd’hui je sais que j’avais toujours eu ce désir en moi, et que je l’avais déprimé pendant des années. C’est un accident de la vie qui m’a fait prendre conscience du temps qui passait (trop vite) et que le meilleur moment pour céder à ses envies est toujours « le plus tôt possible. Merci pour ce bien bel article.

    • Julia dit :

      Bonjour Nicolas, c’est une très belle illustration 🙂
      C’est vrai que l’humain agit souvent sous la souffrance pour faire bouger les choses et ENFIN être à l’écoute de lui-même, de cette petite voix intérieure.
      Merci pour ton commentaire 🙂

  4. Evidemment en voyant le mot désir, je ne pouvais pas faire autre chose que lire avec attention cet article. De mon coté dans les coachings que je donne sur les insatisfactions sexuelles dans le couple, il en ressort que les causes sont liées au désir mais pas que. C’est aussi et surtout notre éducation et notre culture qui nous plafonne à des désirs « acceptables ». Bien souvent on se censure sans véritablement s’en rendre compte. Cela a donc ensuite une grosse incidence sur le bien-être et la sensation d’insatisfaction ressentie.

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