Comment avoir un mental de gagnant ?

Transcription texte de la vidéo “Quels sont les secrets d’un champion du monde de 100km? »Pour écouter la vidéo: cliquer ici.Voici l’interview de Bruno Heubi, plusieurs fois champions du monde de 100 km à pieds, vainqueur de courses de longues distances, fondateur & coach de l’entreprise BH conseil, enseignant d’éducation physique et sportive agrégé.

I- LA CONSTRUCTION D’UN MENTAL (1): OUTILS BIEN-ÊTRE POUR SE SENTIR MIEUX ET RÉUSSIR SES OBJECTIFS.

Bruno: « J’ai un parcours sportif, d’entrepreneur, d’enseignants. « 

Moi: Aviez-vous comme objectif, à 12 ans, l’envie d’être professionnel ? Que se passait-il dans votre tête à ce moment-là ? 

Bruno: « Quand j’ai commencé le sport, je n’avais pas forcément l’envie de devenir un champion. En tout cas, je n’en n’ai pas le souvenir. J’aimais courir, j’étais un enfant très actif et j’avais du mal à tenir en place. J’ai le souvenir quand j’étais petit que mon instituteur me donnait toujours des trucs à faire pour ne pas m’obliger à rester assis. C’est mon frère qui me l’a fait remarquer! Cet instituteur voyait en moi un enfant hyperactif et il m’a inscrit à un cross d’école que j’ai gagné. Il y’avait une personne qui était représentante d’un club d’athlétisme et m’a proposé de faire de la course à pieds avec elle. J’y suis allée et cela a commencé comme ça. J’avais 12 ans lorsque j’ai pris ma première licence. C’était bien parce que je pouvais courir, m’activer et faire ce que j’aimais. Ça n’était pas clair dans ma tête mais assez rapidement, grâce à mon grand frère qui était dans le sport, j’ai pu découvrir autre chose que la pratique.

II-LA CONSTRUCTION D’UN MENTAL (2): DÉPASSER LES CROYANCES LIMITANTES

Bruno: Quand j’ai commencé le sport, il n’y avait que la pratique dans un stade: on faisait de l’athlétisme sur piste, en cross. La course sur route n’existait pas, ou était très marginale. Grâce à mon frère, j’ai pu découvrir la course sur route qui était un monde à par. C’était deux mondes qui s’ignoraient, voire qui s’affrontaient. On me disait:

« Tu vas perdre toute ta vitesse »

 » Tu vas te flinguer »

« C’est dangereux »

« t’es trop jeune »

« t’es trop petit »

« tu vas te faire du mal »

Moi: Sur quoi se basaient-ils pour vous dire cela ? 

Bruno:Comme toutes les choses qu’on ignore, qu’on ne connait pas, on en a peur. On les stigmatise, on les montre du doigt! Il y’avait aussi une forme de concurrence puisque les ayatollahs de l’athlétisme avaient peur que les gens partent vers les épreuves sur route et les perdent. On est presque dans des guerres de chapelles de religion. La Fédération française de l’athlétisme a compris que c’était une manne financière ses licenciés, donc elle les accepte mais il y’a une grande incompréhension.

Moi: Est-ce que vous sentez que c’est toujours séparé ?

Bruno:Il y’a une grande incompréhension. Je m’étais dit que comme les gens qui dirigeant la Fédération Française d’athlétisme étaient plutôt âgés, ça allait évoluer. Mais pas tant que ça ! Il y’a toujours une incompréhension entre les gens hors stade et en stade. Il y’a quand même quelque-chose, comme de la politique, qui devraient se rejoindre sur des sujets qui devraient faire consensus.

Moi: Comment ça se passe lors de vos stages ?

Bruno:Ayant été victime de ce sectarisme, je ne veux surtout pas l’appliquer dans ma pratique au quotidien. Je pars du principe que je suis coureur et que l’on fait partie de la même discipline. Très vite, j’ai compris et j’ai aussi souffert de cette hiérarchisation qu’il y’avait dans l’athlétisme. Pourquoi on n’a pas de bons marathoniens? Parce qu’en France, on considère qu’il est mieux de briller sur des distances plus nobles. Il y’a une hiérarchie des disciplines ! Je suis aussi enseignement d’éducation physique et sportive et je ne comprends pas pourquoi il est plus important d’être bon en maths et en français plutôt que bien dans son corps et dans sa tête. C’est comme une discipline secondaire. Il y’avait aussi la force de l’administration qui jouait. J’ai souffert de ça toute ma carrière d’enseignement, et la même chose quand j’ai fait des longues distances. À force d’être bon sur telle ou telle course, on arrive à 50 ans et c’est finit ! Je me bas pour ce discours rassembleur, à l’inverse du discours un peu clivant qu’on a chez les coureurs. La diversification doit être une richesse ! Il y’a une variété d’activité au sein de l’athlétisme qui est motivante et stimulante.

Moi: Oui, et puis partout dans le monde, nous pouvons prendre nos baskets et aller visiter les lieux où l’on est. 

III-LA FORCE DE SUIVRE NOS RÊVES & LA PLACE DE L’EGO

Moi: À quel âge est-ce que vous avez fait vos 100 premiers kilomètres ? Quelle est la place de l’égo dans notre vie quand on est champion du monde ? 

Bruno:Quand j’avais 18 ans, je me suis rendue sur une course de 100 km avec mon frère. Je voyais ces gens courir avec des grosses lampes, ils partaient dans la nuit et ils n’avaient pas d’équipement. Je me disais que ces gens là étaient mes héros ! J’ai un peu laissé ça de côte parce que les institutions m’orientaient vers d’autres directions. J’ai mis beaucoup de temps avant de passer à des longues distances. J’ai arrêté de courir quand j’ai repris les études pour passer l’agrégation. Je ne courrai plus donc j’ai fait un long break et je me suis remis dés que j’ai pu à refaire de l’activité physique. Une personne m’a informé qu’une course de 100km était à venir et j’avais refusé de la faire car c’était dans deux mois. Et puis après j’ai mûri la chose et je me suis dit « Je n’ai plus rien à perdre ». J’avais à perdre un petit niveau mais inconsciemment, la pression était tellement forte que je voulais vraiment réussir sur des distances acceptables. C’est terrible car à chaque fois que j’en reparle, je me dis que j’avais quelques secondes ou minutes à perdre !  C’était tellement futile et superficiel. J’étais donc peut-être dans des schémas de pensées qui n’étaient pas bons. Ce qui représentaient pour moi des choses que j’avais à perdre, n’en n’étaient pas.

« Je raconte cette histoires aux gens pour qu’au fond d’eux-mêmes, il sachent ce dont ils ont envie »

Bruno:Ce que je dis aux gens, quand ils viennent dans mes stages et formations, c’est ça. Écoutez vos sensations, votre coeur et vos envies. Moi je ne l’ai pas fait parce que j’étais sans doute trop impacté et affecté par des choses qui m’ont fait dévier de ma véritables route.

 » Le but, c’est d’être champion du monde de nous-même! 

Bruno:J’essaye de transmettre ce message de s’écouter, d’écouter sa voie intérieure.

Moi: Quand on est pionniers dans un domaine, il faut un peu de temps pour expérimenter. Je ne sais pas si c’est vraiment trop tard. Quand on fait changer les mentalités, il faut expérimenter et donc du temps. Peut-être que personne n’aurait réussi à faire changer les mentalités si vous ne l’aviez pas fait. Ce qui m’a marqué dans votre vidéo, c’est que vous encouragez les personnes à passer à l’action. 

IV- PASSER À L’ACTION

Bruno: Je viens de me lancer sur une épreuve d’ultra distance en vélo. C’est purement compétitif ! Est-ce que j’aurais été plus heureux en faisant 6h45 plutôt que 6h54 ? Je ne pense pas. Au fond, ça n’a pas beaucoup d’importance.  Le challenge que je tente est entre 850 et 1000 km, on ne sait pas encore, en moins de 5 jours et 15000 m de dénivelé. Même avec mon expérience, ça fait peur parce que je me dis « est-ce que je vais y arriver ? ». Souvent, les zones de confort sont des zone d’inconfort. Les aider de sortir de cette zone pour aller vers quelque-chose où ils vont être heureux et bien, est quelque chose que je veux faire. Ça va au de la de courir et d’un plan d’entraînement. C’est leur donner envie et les pousser un tout petit peu, ça donne un sens plus fort à mon engagement. La course à pieds est un prétexte à être heureux, vivre, respirer, perdre du poids, traverser des pays.

Moi: c’est aussi ce qui a pu vous faire souffrir, j’imagine. On a réduit la course à pieds à quelque-chose de très superficiel alors que vous, vous voyez beaucoup plus loin que ce que l’on vous renvoyait. Comment toutes vos casquette se sont articulées dans votre vie ?

Bruno:À l’époque, ma façon à moi de continuer dans le sport était d’être enseignant. J’allais partager cette passion du sport ! Quand je me suis remis à courir, je l’ai fait dans une dimension hygiénique, pour me remettre en forme. Et puis, j’ai mis le doigt dans l’engrenage de la compétition. Je le faisais comme ça, parce que c’était le challenge. Je me disais que je courrais 2-3 fois par semaine, pour être bien mais de fil en aiguille j’ai refais des compétitions. Mon niveau était loin de ce que j’avais avant mais j’ai quand même cherché à progresser, m’entraîner et à comprendre.

Bruno:J’ai appris parce que l’on m’a poussé à le faire. Les gens faisaient un raccourcis « Tu es prof de sport donc tu sais entraîner ». J’ai de nouveau arrêté le sport pour passer l’agrégation à 35 ans. Dans le milieu de l’athlétisme, il y’a énormément dé bénévoles qui ne sont pas formés. Donc je faisais comme ça mais ce n’était pas très structuré. Mon approche d’enseignant, j’ai creusé un peu les choses et j’ai cherché à voir ce que l’enseignement m’apprenait. J’ai formé à mon tour les entraineurs. Je suis rentré dans ce cursus de formation et j’ai pu en voir les limites. Je sentais que je ne formais plus les gens mais je leur apprenais à passer des examens. Du coup, j’ai arrêté de former des gens à la Fédération Française et je vais être autonome.

J’ai commencé à écrire des livres et mes propres formations. Je me suis lancée sur 100km avec mes amis et il n’y avait rien qui existait sur 100km. J’ai été obligé d’inventer, d’innover et de chercher à tâtons, sans savoir trop où j’allais.

Le fait d’entraîner Pascal Fétizon et qu’il devienne champion du monde deux ans après, ça m’a donnée de la force. Je me suis rendu compte que cette discipline était faite pour moi !

V- LA GESTION DE L’ÉCHEC & LA PETITE VOIX INTÉRIEURE

Bruno:Je crois que je m’étais mis une raison d’échouer car ça ne me ressemblait pas de préparer un 100km en deux mois. Ça c’est très bien passé et j’ai réalisé un temps inenvisageable! Mes amis ne le pensaient pas non plus.

Moi: Parfois il y’a l’idée qu’il faut rester prudent, qu’il ne faut pas trop briller. j’aime mettre des personnes en avant qui sont sortis des sentiers battus! C’est très intéressant de voir qu’avec un entraînement si court vous avez réussi.

Bruno:Je n’avais pas couru depuis un an et demi donc je courrais sur 5-6km, de la ré-athétisation. Je voulais juste courir et mon rêve c’était de faire moins de 2h au marathon.

Moi: Dans le sport, on est identifiés par notre timing. 

Bruno:Il y’a un moment, dans la vie, où il faut relativiser! La difficulté c’est d’essayer de voir les signes et d’écouter cette petite voie intérieure. Il y’a tellement de pression à l’extérieure que parfois, c’est compliqué. Je ne remercierais jamais assez les gens qui m’ont permis d’écouter cette voix intérieure. Une amie m’a dit « tu vas être prof de sport toute ta vie ? ». En fait, elle avait détecté chez moi un potentiel d’entrepreneur! Mon costume d’enseignant EPS était devenu trop étroit.

« Les gens qui sont heureux et qui réussissent, sont ceux qui sont capables d’écouter les gens qui les mettent face à leurs voix intérieure »

Moi: Je pense que c’est en faisant du tri et du silence dans nos vies que l’on peut se connaître et se comprendre. Il n’y a pas 10 000 façon de le faire: il faut regarder en face nos envies et nos ambitions. Comment avez-vous fait pour gérer les remarques violentes de ces personnes?

Bruno:Par rapport à cette personne-là, je ne l’ai pas forcément bien pris. Écouter c’est aussi se dire que les gens autour de soi sont bienveillants et que l’effet miroir qu’ils nous renvoient peut être un peu violent mais si cet effet miroir nous permet d’avancer, c’est mieux. J’ai compris, j’ai évolué et j’ai plutôt tendance à prendre cet effet miroir comme quelque-chose de bénéfique. Je suis très à l’écoute des gens qui vont m’envoyer ce genre de signaux. L’effet miroir, c’est nous ! 

VI- ENCOURAGER, C’EST GUIDER !

Bruno: J’ai un discours assez pragmatique, je leur dis qu’il faut bien se préparer et s’entrainer. Il faut aussi fixer un objectif qui soit possible à réaliser. Si la barre est trop haute, ce n’est pas possible mais si elle est trop basse, ce n’est pas stimulant. En sport, on a souvent cette notion parce que l’on ramène toujours ça à un objectif et un but à atteindre.

Moi: quels changements ont opéré dans votre vie quand vous avez été champion? 

Bruno:On ne se rend pas compte de ce que l’on fait! C’était un moment extraordinaire mais je les vivais comme des moments normaux. Si j’avais quelque chose à apporter aux champions, c’est « savoure, profite car tu vis des choses extraordinaires et tu ne t’en rends pas compte ». Il y’a un amalgame qui s’est opéré pour que ma bande de potes et moi nous gagnons les championnats mais je ne réalisais pas. Quand les équipes de France ne fonctionnent pas, c’est parce qu’ils ont oublié qu’ils étaient passionnés. Il y’a eu une fusion entre nous et c’était naturel. Je n’ai pas eu l’impression de vivre quelque-chose d’incroyable ! C’est maintenant, que je savoure presque d’avantage car avec le recul, on réalise.

VII- UN MENTAL DE GAGNANT: ÉDUCATION OU CROYANCES?

Bruno: Je ne sais pas : est-ce que c’est mon éducation, mon mental, mon caractère ? Ce que j’ai constaté quand j’ai commencé à faire de l’entraînement, quelque-chose de professionnel, c’est que la personne qui réussi à des qualité hors normes. Mais, ce que tout le monde sait, c’est que celui qui réussi s’entraîne énormément. Et qu’il a une capacité exceptionnelle à travailler ! Je l’ai retrouvé dans de nombreuses personnes. Les champions font tout bien mais les autres travaillent aussi de manière phénoménale. Ils ne seront pas champions du monde mais l’idée c’est de leur dire qu’ils ont cette « capacité à progresser, à appliquer et à écouter qui est hors du commun, donc tu pourras être champion du monde de toi-même ».

« La volonté c’est la capacité de jouer sans fausse note, le jour J »

Les piliers de la performance sont les mêmes, selon moi: Qualité, entraînabilité et volonté. 

Moi: Ça me fait penser au fait que l’on redouble d’efforts parce que l’on n’est pas tous égaux, dés le départ. Comment est la gestion de l’après-championnat ? Est-ce que l’on est humbles ou plutôt dans l’égo?

Bruno: J’ai tendance à faire un raccourcis un peu rapide et vulgaire. Je pense que lorsqu’on est sportif de haut-niveau, on est très égocentrés et égocentriques mais c’est la condition synéquanone. Si on ne fait pas cela, on ne peut pas réussir. Je sais que c’était nécessaire pour atteindre cet objectif. Quand on veut gagner 10 fois, c’est pour s’inscrire dans l’histoire et être le plus grand. Je pense à Teddy Rinner et Usain bolt. Je peux aussi parler de moi: je me suis lancé sur 24h, quand j’ai fait le tour sur les 100km avec Millau qui est la plus belle épreuve. La chose principale qui m’animait c’était de gagner, la compétition, les records. C’est dommage de limiter à ça mais c’est aussi ce qui fait avancer !

VIII- L’IMAGE ET LE CHAMPIONNAT

Bruno: L’ultime épreuve après le 100km dans l’athlétisme, c’est le 24h. C’est la seule épreuve reconnue par l’équipe de France, avec des sélections etc. Le 24H ça me faisait peur: je ne comprenais pas comment c’était possible de tourner en rond autour d’un stade, comme ça. Ce qui m’a poussé à faire du 24H c’est de me motiver à être le premier à être sélectionné dans les deux disciplines. On peut être un très bon coureur de 100km mais jamais de 24h et vis versa. Ça a été un levier pour me lancer sur cette épreuve, et on est complètement dans l’égocentrisme. On est complètement dans la valorisation de l’image, dans le palmarès! Quand on est 10 fois champions du monde, on a forcément un ego surdimensionné mais c’est quelqu’un de humble, de bien élevé avec une éducation et des valeurs. On peut être quelqu’un de bien avec un mélange des deux!

On a coutume de dire « Le sport, c’est l’école de la vie ». Et c’est vrai que les valeurs qu’on y apprend et si on est capables de les retranscrire dans notre vie, c’est énorme ! L’égocentrisme sera donc un épi phénomène.

IX-L’ÉCHEC FAIT PARTIE DE L’APPRENTISSAGE 

Moi: Dans votre parcours, comment avez-vous fait pour vous relever d’un échec ? Qu’est ce que ça a changé dans votre vie ?

 » Ceux qui réussissent sont ceux qui ont le plus échoué »

Bruno: Peut-être que j’ai eu l’opportunité d’apprendre dans ma formation d’enseignant, que l’échec est quelque-chose de formateur. Il permet d’apprendre et je me suis souvent aperçu que je n’avais jamais été aussi performant qu’après un échec. Quand j’entraîne Pascal, en 2000, il n’a jamais été aussi fort. Il fait 2h15 au marathon de Nantes et lors du départ des championnats d’Europe il doit faire face à un japonais plus fort que lui. Il débarque un peu de nulle part, à 17 à l’h il est en footing! Il prend le départ du 100 km et on ne sait même pas s’il s’y connait. Il part à la vitesse qui lui semble la plus lente possible, comme de la marche pour lui. Pascal le suit, ils se bagarrent: plus l’un accélérait, plus l’autre en mettait une. Le japonais a finit la course de manière catastrophique et Pascal, de même. Cela a été un très fort échec !

Lors du championnat du monde, il a été encore plus attentif.  Il a fallu qu’il comprenne qu’il devait être dans les 45ème pour pouvoir remonter en tête de course. Et, il a gagné ! Il a fallu faire une très grosse préparation.

Si on utilise les bonnes méthodes, on va finir par y arriver! A force de modifier l’approche et de retenter, on y arrive. Il y’a aussi la place de la personne qui nous assiste et qui va nous dire « ce n’est pas gave, continue ». Dans le système scolaire, on ne valorise que les réussites et non l’échec. Cela porte un terme: « la constante macabre« . Je trouve que c’est un vrai problème de société.

X- LE PROCESSUS DE GUÉRISON

Moi: cela m’amène sur la notion de comparaison. On est tous différents, on a tous des objectifs différents donc on ne peut pas coacher les personnes de la même manière. Quelles sont les croyances limitantes que vous remarquez quant aux personnes que vous coachez ? 

Bruno: Ce que je retiens c’est « je suis nulle, je ne vais pas y arriver ». je pars du principe que s’ils s’adressent à moi, c’est qu’ils ont envie de réussir. je trouve que c’est extraordinaire ! Je sais qu’en disant ça, les personnes mettent déjà en place des choses pour y arriver. J’ai ce privilège de n’avoir à m’adresser à des gens qui me contactent car au fond d’eux, ils ont cette petite voix intérieure.

Les gens qui viennent en stage se sont donnés les moyens d’y arriver. Ils passent un week-end entier à travailler dans cet univers. Même s’ils ont peur parce qu’il y’a beaucoup de champions avec eux, ils sont là e tils veulent avancer, se transformer. Le terrain est propice car ils ne demandent qu’à apprendre, comprendre et progresser.

« Ils ont souvent une image dévalorisée de soi-même, réductrice »

Le but de départ c’était de vivre de ma passion, et j’estimais que ce que je transmettais, ça le valait. Cette démarche n’est pas très répandue dans le course à pieds et je n’ai qu’à m’occuper des gens qui sont déjà très motivés. Ils pourraient très bien aller chercher des plans d’entraînements ailleurs !

« Je plante la graine et cela pousse car le terrain est propice »

CONCLUSION

Bruno nous a exposé de nombreux points, tous très importants car nous comprenons que la construction d’un mental de gagnant c’est l’acceptation de tous les critères qui nous composent.

Selon lui, l’ego nous est indispensable pour avancer, être motivés et se surpasser. Néanmoins, l’éducation révèle nos fondements et il aborde beaucoup le terme de « Valeur ».

Créons notre réalité de sorte à exercer une activité qui nous anime, chaque jour de notre vie. Sortons des sentiers battus et surpassons-nous pour une vie qui en vaut réellement la peine!

Avec toute mon amitié.

Crédit photos: Andrea Leopardi, Sporlab, Kyle Glenn, Jacob Owens, Estée Janssens,  Dan Meyers, Giorgio Trovato,Tim Mossholder, Aziz Acharki.

4 Replies to “Comment avoir un mental de gagnant ?”

  1. Callac dit :

    Bonjour,
    Ce qui m’a marqué dans cet article est que pour être heureux, il faut écouter les autres et soi-même 🙂
    Merci pour ce partage d’expérience

  2. Marvin dit :

    Wahou merci pour cette interview c’est vraiment génial ! Des conseils très pertinents, a-t-il été suivi par un préparateur mental ?

    • Julia dit :

      Bonjour Marvin,

      Je peux lui poser la question si tu le souhaites 🙂
      Il ne me semble pas qu’il ait été accompagné, en tout cas cela n’a pas été mentionné.
      A bientôt

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