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Le complexe d’Œdipe, vaste sujet dont nous entendons plus ou moins parler, nous intrigue autant qu’il nous fait peur. Entre mythe et réalité, que devons-nous en comprendre ? Quelles notions pouvons-nous maîtriser pour garder les pieds sur terre ? Entre symboliques et réalité, décryptons ensemble ses enseignements.

Le complexe d’Œdipe, définit par Freud nous informe d’une période de vie plus ou moins importante durant laquelle un enfant ( ou même un adulte) ressent du désir amoureux et sexuel pour le parent du sexe opposé. En effet, les phases de construction d’un enfant passent par des étapes d’expérimentation naturelles. Néanmoins, ce désir peut être fixé sur un autre sujet que le parent. C’est le cas du complexe d’Œdipe qui insinue un instinct de survie de la part d’un enfant de tuer son rival, c’est à dire, le parent du même sexe.

Alors, Qu’est-ce que le complexe d’Œdipe en psychanalyse ? Comment se sortir du complexe d’Œdipe? Comment savoir si nous sommes toujours dans une forme d’Œdipe avec l’un de nos proches?

Qu’est-ce que le complexe d’Œdipe en psychanalyse ?

La psychanalyse est une thérapie longue qui permet à l’inconscient de revivre toutes les étapes par lesquelles il est passé. Il se refait une beauté, il renaît à lui-même et il se libère de ses fardeaux. Bien loin de grandes théories, c’est une démarche de pleine conscience pour comprendre quels ont été les blocages ressentis dans notre vie durant lesquels notre désir a pu se coincer. D’ailleurs, c’est assez impressionnant de constater que ce qui est refoulé ne peut l’être qu’un temps.

La psychanalyse induit la compréhension de ce qui est. C’est à dire, le processus par lequel nous sommes en train de rejouer notre histoire. En ce sens, nous sommes directement au coeur du sujet, même si cela est plus ou moins difficile à entendre.

La discipline, branche de la philosophie, est très au clair avec le complexe d’Œdipe qui identifie trois étapes principales de développement psycho-affectif chez l’enfant. Nous parlons du stade oral, anal et phallique. C’est donc entre 3 et 5 ans que les enfants, autant filles que garçons, peuvent fantasmer inconsciemment sur les objets d’amour qu’il a à disposition: leur mère et leur père. C’est un processus tout à fait naturel, qui, compris, prend tout son sens.

Comment se sortir du complexe d’Œdipe?

En théorie, le complexe s’ensuit d’une phase de déclin pour être glissé dans la case « refoulé ». De manière pratique, cela peut être plus compliqué car de nombreux facteurs peuvent rentrer en jeu. En effet, un enfant qui aurait dû être confronté à la réalité mais ne l’a pas été, de la part de ses parents, peut rencontrer de très grandes difficultés par la suite.

Prenons l’exemple d’un enfant qui est dans l’idéalisation du parent du sexe opposé. Il ne l’est non pas de par son fait, mais de par mimétisme, loyauté, redevance. Personne ne pourra alors toucher à cette idéalisation, par les simple fait que sinon, son fantasme, son illusion, sa réalité, s’écroulent. Jusque-là, nous pouvons nous dire, peut-être, que ce n’est pas si problématique. Et pourtant, la vérité est que cet enfant, une fois adulte, ne pourra s’ouvrir légitimement et naturellement à une autre figure d’amour de peur inconsciente que ce dernier prenne la place du sujet convoité et désiré, initial.

Cela peut faire office de nombreuses émotions: angoisses, peurs, rancoeurs, colères. Nous sommes dans le champ du subi et non du conscient, c’est de là que viennent toutes ces difficultés.

 

Est-il possible que le parent empêche son enfant de faire son Œdipe naturellement?

Bien sûr! Il y’a différents cas de figures, mais cela est toute à fait possible. Que ce soit conscient ou non, quel parent ne serait pas tenté de garder pour lui son enfant, toute une vie à ses côtés ? Physiquement ou psychiquement! Loin de toute idée de détruire son enfant, un parent qui empreinte ce schéma dépossède pourtant totalement son enfant de ses pouvoirs émotionnels, relationnels, moraux.

L’enfant, inconsciemment ôté de ses facultés par sa ou ses figures nourricières, est démuni. Il ne peut plus avancer sans l’aide des béquilles sur lesquels il s’est légitimement reposé. Il est comme coupé de ses fonctions. Ses ailes en sont brûlées.

Les dérives incestuelles viendraient alors d’un adulte qui ne sait pas confronter un enfant à la réalité de leurs rapports. Il entretiendrait donc un fantasme dans l’esprit de son enfant. Cela peut passer par des gestes physiques qui perdurent trop longtemps (caresses, etc), une forme d’emprise psychique, une surprotection du corps, etc.

Lorsqu’un parent a peur d’être détrôné, inconsciemment, il encourage l’enfant à le mettre sur un pied d’estale. De peur d’être castré, l’enfant pourra répondre à cette demande. Ici, la castration peut prendre différentes formes: rejet, abandon, trahison, humiliation, etc.

 

Comment agir pour que l’enfant puisse faire son Œdipe sereinement ?

Il en va de soi qu’un enfant qui n’ a pas eu le droit de vivre pleinement ses pulsions pourra être totalement inhibé par la suite. En effet, il aura des difficultés à s’autoriser pleinement à ressentir ce qui se passe dans son corps et dans sa tête.  L’Œdipe est d’ailleurs physique mais aussi psychique, étant donné qu’un enfant se détache par exemple de sa mère, avec de la haine. Pour les petits garçons, il y’a aussi la notion de lâcheté à souligner. C’est le processus naturel des choses, qui leur permet de prendre leur envol.

En ce sens, une forme de dépendance affective envers l’être duquel on n’arrive pas à se détacher, seul, peut être enregistrée. Cela se répétera de relations en relations, quelles soient amicales ou amoureuses, sexuelles ou non. Tout ce qui n’est pas traité, peut se répéter, sans que nous puissions le contrôler.

Permettre à son enfant de grandir naturellement, c’est l’autoriser à vivre ses émotions. En effet, chaque parent constate que son enfant évolue de manière plus ou moins significative. Alors, peut-être que le laisser expérimenter tout en lui offrant un cadre sécurisant est la meilleure réponse à donner.

Conclusion

En ce qui concerne l’éducation, il n’y a ni remède magique ni conseil à donner à tout prix. La seule clé est la connaissance car elle nous permet d’anticiper certaines étapes de vie. En ce qui concerne un enfant, nous permettant de relativiser les phases que nous souhaitons retenir chez notre enfant.

Vous pouvez aller plus loin en regardant cette vidéo explicative.

 

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