Et si prendre soin de ses enfants, commençait par prendre soin de soi ? 

27 septembre 2020 Bien-être, Podcast, Santé

 

I-S’AIMER, LA PREMIÈRE CLÉ ?

Les jours passent et les connaissances en matière d’amour et de respect de soi ne cessent de se multiplier. Prendre soin de soi est devenu un mantra que nous gardons en tête pour impulser une dynamique sereine dans notre vie. Qu’est-ce que cela veut d’ailleurs dire ?

Si certains sont perdus à travers ces définitions variées, d’autres en ont déjà pris l’habitude depuis bien longtemps. Ce rapport à nous-même est tout à fait subjectif et très personnel. Néanmoins, les effets d’actions quotidiennes que nous implémentons dans notre vie sont majeurs. Que ce soit sur notre santé ou sur celle de notre entourage.

Dans cet article, nous abordons les avantages qu’il existe à cultiver des moments de qualité pour soi.Cela peut s’appliquer à tout le monde, dans le but ou non d’avoir des enfants. N’étant pas encore maman, je souhaite partager les connaissances que j’ai à ce sujet.

Cet article participe à l’événement “ Et si prendre soin de ses enfants, commençait par prendre soin de soi ?  ” du blog Maman Radieuse. J’apprécie beaucoup ce blog, que j’ai découvert via l’article que Sophie a réalisé sur la théorie de l’attachement. 

II-Prendre soin de soi, qu’est-ce que cela veut dire ?

Pour commencer, voici une phrase pour introduire notre réflexion.

« La maladie est un avertissement qui nous est donné pour nous rappeler l’essentiel »- Proverbe Tibétain

J’aimerais donner un exemple précis, qui m’a marqué. Lorsque l’on s’intéresse à soi-même, nous pouvons mettre en place des recherches pour en savoir plus sur notre propre fonctionnement. Nous trouvons tout le temps qu’il faut pour lire, écouter des podcasts, des conférences, rencontrer différents thérapeutes, effectuer des consultations, etc…

En effet, tout est bon à prendre pour creuser et jongler avec cette passion qui nous anime ! Mais, nous en oublions parfois les bases. Le fait de respirer, boire, manger correctement, dormir suffisamment, profiter de l’instant présent. Alors, quand nous recevons le conseil de « prendre soin de nous », nous pouvons être perdus. Entre désir profond de s’occuper de nous et le flou que cela implique, il est parfois compliqué de savoir que faire.

Cela m’amène à poser deux questions :

  1. Avons-nous réellement besoin d’éléments extérieurs pour savoir comment prendre soin de nous ?
  2. Est-ce que prendre soin de soi nécessite d’y consacrer un moment particulier ou bien est-ce une philosophie de vie?

Replongeons-nous en enfance. Qu’est-ce qui nous animait profondément ? Où est-ce que nous puisions notre énergie? Qu’est-ce qui nous faisait rire aux éclats ? Quelles étaient nos passions?

Quelques années après, nous sommes les mêmes, avec quelques expériences en plus à notre actif ! Et, même si la vie, ses engagements et ses contraintes s’y sont associées, nous pouvons citer une activité que nous adorons faire. Celle au travers de laquelle nous sommes totalement concentrés quand  nous y consacrons du temps.

III-Comment prendre soin de soi ?

Prendre soin de soi, c’est tout simplement être à l’écoute de soi. Dans ce que nous aimons profondément faire! C’est aussi, être qui nous souhaitons devenir. C’est-à dire, ce qui nourrit notre âme et nous fait vibrer. Il s’avère que cela a un effet réparateur garanti.

Prendre soin de soi peut être caractérisé par le fait :

D’accorder de l’importance à notre santé physique, psychique et émotionnelle afin de cultiver notre bien-être au quotidien.

Cela peut se manifester par une alimentation équilibrée. Ou bien la pratique d’un sport plusieurs fois par semaine. Ou encore, un travail qui nous passionne. Et peut-être, nous faire accompagner quand nous en ressentons le besoin.

De définir nos valeurs et nos limites afin d’avoir un cadre de référence

Il est plus simple de customiser notre vie comme nous l’entendons si nous savons quel est la délimitation de notre espace et la marge de manœuvre qui y est associée. En nous connaissant et nous comprenant, nous pouvons plus facilement réajuster les points qui nous sont importants.

D’entretenir une relation douce avec soi-même afin d’évoluer dans un espace qualitatif pour nous-même

Cela peut passer par des activités de reconnexion à soi, de détente et de relaxation.

D’être à l’écoute de nos besoins et de nos désirs afin de prendre les décisions adéquates.

Choisir notre entourage, axer nos priorités sur nos objectifs, pendre tout le temps qui nous est nécessaire, vivre comme nous l’entendons, etc.

IV.Quelques exemples pour prendre soin de soi

Ces exemples ci-dessous peuvent accompagner votre démarche:

  • Se reposer : lire, faire une sieste, cultiver des moments de silence sans aucune stimulation, écouter de la musique, dessiner, jouer d’un instrument de musique
  • Se ressourcer en pleine nature : sortie en forêt, week-end en montagne, à la mer…
  • Faire du sport : running, yoga, pilates, danse, musculation…
  • Penser positif : entretenir un état d’esprit sain pour attirer le meilleur à nous
  • Prendre un bain, passer quelques heures dans un spa, se faire masser, aller chez le coiffeur, chez l’esthéticienne
  • Se laisser vivre au jour le jour, sans réellement prévoir nos lendemains
  • Prendre des distances avec tout ce qui abaisse notre énergie pour se focaliser sur ce qui nous fait réellement du bien
  • Se dégager de contraintes, d’engagements, d’obligations

Il y’aurait de nombreux autres exemples à citer, mais nous pouvons nous arrêter là.

Soyons naturels et dirigeons-nous simplement vers ce qui nous enchante et nous met en joie. Chacun trouvera ce qui lui permet de s’accorder une en prenant en compte que nos humeurs, nos envies et nos besoins sont tout à fait variables d’un jour à l’autre. De plus, nous avons le droit d’avoir un pouvoir illimité sur ces temps de plaisir qui nous permettent de cultiver une relation d’amour envers nous-même. Alors, soyons dans cette abondance totale envers nous-même.

V.AMÉNAGER UNE VIE SEREINE

Être parent, c’est décider de donner la vie. Éduquer un être totalement dépendant de nous, qui a besoin d’amour inconditionnel et d’un cadre légitime est un challenge !

Quand nous avons pris l’habitude de nous réfugier auprès de nous, dans un espace de réparation sécurisant, cela peut être tout à fait bénéfique pour l’enfant.

Lorsque nous nous tournons vers les nombreux témoignages de parents, nous pouvons tout à fait comprendre que cela est plus facile de prendre soin de soi sur le papier que dans la vraie vie. Simplement car la priorité est tout naturellement donnée à l’organisation, les besoins non négligeables de l’enfant, le travail, les tâches ménagères ou encore les engagements. Le temps est bel et bien un allié comme un ennemi dans ces moments où toute une vie est chamboulée. Se comprendre, s’adapter et aménager une vie en fonction de tous les paramètres qu’elle comprend semble ne pas être une mince affaire !

Il semble que cela soit plus ou moins long de trouver l’ajustement nécessaire pour que chaque membre d’une jeune famille trouve sa nouvelle place. Garder en tête que nous sommes notre propre priorité est tout à fait valable lorsque nous n’avons personne sous notre responsabilité. Cependant, lorsque nous sommes parents, chercher et trouver l’équilibre entre nos besoins, ceux de notre couple et ceux de notre enfant est un défi de grande taille.

Aménager une vie sereine lorsque l’on est parents se calque alors sur le modèle d’une éducation bienveillante, rythmée par la construction nécessaire que doit recevoir l’enfant. Qui, dés ses premiers mois, agit en fonction du miroir qui lui est renvoyé. Ses premières années de vie, seront elles, animées par le mimétisme qu’il reproduit tout naturellement. Si il a intégré que ses parents prennent du temps pour eux, cela sera normal pour lui.

VI.Quelle place tient la culpabilité ?

 Winnickot, dans son ouvrage, « la mère suffisamment bonne » dénonce un model maternel limité et insuffisant pour le bon développement d’un enfant. C’est celui de la femme qui peut, malencontreusement et trop souvent, faire passer les besoins de son bébé après les siens. Ce processus est inconscient, et pourtant, a des effets plus ou moins dommageables sur la santé psychique et physique du futur adulte. Celui-ci peut notamment souffrir d’angoisses plus ou moins sévères liées aux besoins non assouvis de sa petite enfance.

Bien d’autres maux peuvent toucher cet être qui a involontairement été négligé, beaucoup trop tôt dans son processus de construction. Cela peut-être le simple fait de le laisser pleurer trop longtemps ou bien de retarder la prise de son repas. Les premiers 18 mois de sa vie sont aussi fragiles que le rapport à sa mère est puissant ! C’est son référentiel premier.

La maman, objet d’amour premier, conditionne en grande partie sa vie relationnelle. La théorie de l’attachement décrit très bien ce processus et nous pouvons même souligner cela en rappelant que nos premières années de vie déterminent la suite logique. Le papa, symbole fort d’autorité, de loi et de cadre, montre un exemple fort à son enfant.

Pour éviter ce sentiment de culpabilité, de nombreuses femmes se privent de moments pour elles par peur que leur enfant n’en subissent des déboires. Certaines autres, arrivent plus facilement à se consacrer à elles-mêmes tout en accordant la priorité à leur bébé. Aucune règle n’est comparable à une autre, il suffit de trouver un équilibre et cela nécessite de s’adapter les uns avec les autres.

Conclusion

Prendre soin de soi nécessite de se connaître et de comprendre nos besoins, nos valeurs et nos limites. Cela n’est pas toujours simple quand nous n’avons pas eu l’occasion ou pris le temps d’effectuer ce travail d’introspection. Néanmoins, c’est tout à fait possible !

Si la culpabilité peut empiéter sur notre désir de prendre soin de nous ou de nous considérer être une priorité, au même titre que notre enfant, nous pouvons rapidement déceler ses mécanismes.

Un travail d’organisation et de répartition des tâches peut permettre à chacun de s’occuper de soi de manière légitime et concrète. Alors, cela peut faire l’objet de discussion et d’échanges afin que la communication soit un moteur d’adaptation.

Sur evolum, l’application avec laquelle j’ai plaisir de faire des méditations guidées, il y’a une section réservée pour la méditation des enfants. Il semble que les habituer à méditer a un effet assez radical sur leur concentration et leur sommeil.

Crédit photo: Ava Sol, Tim Goedhart, Drew Coffman, Tingey Injury Law Firm, Kalen Emsley.

Cet article utilise un lien affilié : si vous effectuez un achat, un pourcentage m’est reversé. Cela ne fait pas évoluer le prix du bien que vous vous procurez mais cela contribue à participer à mon travail 🙂

6 Replies to “Et si prendre soin de ses enfants, commençait par prendre soin de soi ? ”

  1. Marvin dit :

    Voilà un article qui fait du bien à lire ^^. Je n’ai pas d’enfant mais je suis enseignant et c’est tout aussi important. Je pense que ça l’est du moment que l’on prend du temps pour aider les autres et que l’on veut être pleinement disponibles pour eux

    • Julia dit :

      Bonjour Marvin,
      Je suis vraiment d’accord avec toi!
      Nous avons tous un impact sur l’autre: qu’il soit enfant ou adulte 🙂
      C’est une belle manière d’appréhender notre comportement et de comprendre que nous avons tous un rôle a jouer dans l’accompagnement en général.

  2. Rodney Lajoie dit :

    Salut,

    Très inspirant comme article, tu as tout a fait raison sur le fait que si on s’aime pas c’est impossible d’aimer une autre personne..

    Après avoir souffert de ça, je me suis aussi mis au blog pour m’aider a m’en sortir… pas evident.

    Pour le moment me ressourcer en pleine nature et toi dans ton article, c’est quoi qui te fait plus peur:

    Culpabilité, Prendre soin de soi, parler avec l’autre..

    A bientôt

    Rodney

    • Julia dit :

      Bonjour Rodney,
      Merci pour ton message. C’est un plaisir de te lire !
      Je pense que nous en souffrons tous à un moment donné, que cela soit conscient ou non. C’est une étape par lequel nous passons pour aller vers le mieux-être, la sérénité…
      Je dirais que ce qui me challenge le plus c’est de réussir à me sentir bien dans un groupe lorsque je ne connais personne. A l’heure actuelle, j’ai toujours besoin d’un repère pour m’adapter au mieux, sinon cela me demande énormément d’énergie.
      Et toi? est-ce que le blog t’a aidé ?

      A très vite.

  3. Eric dit :

    J’adhère totalement à ce lien entre l’équilibre des parents et l’effet qu’il produit sur nos enfants. Nous oublions trop souvent qu’il trouver son juste milieu, son axe primordial pour permettre à nos enfants de s’y attacher et grandir en pleine confiance. A bientôt de lire tes prochains articles.

    • Julia dit :

      Bonjour Eric,
      Je te remercie pour ton commentaire.
      Effectivement, depuis que j’ai compris (même en n’étant pas encore maman) que les enfants reproduisent par mimétisme ce qu’ils voient, sentent, entendent… cela a changé ma vision de l’éducation.
      Un parent épanouit fera un enfant épanouit, (dans la logique des choses)
      A très vite 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *