« Mais, Pourquoi moi? « 

20 septembre 2020 Podcast

« Pourquoi, moi? » « Pourquoi suis-je le seul à vivre cela? » « Pourquoi personne ne me comprend ? »

Il est légitime de ressentir des émotions vives lors d’étapes transitoires et complètement renversantes! Mais, les utiliser pour impacter notre quotidien et notre vie, c’est encore mieux. C’est possible, et je te propose de découvrir les 4 clés indispensables à appliquer le plus rapidement possible. Nous nous demandons tous, parfois, ce que l’on a bien pu faire pour mériter une situation que nous avons vécu ou que nous vivons. Colère ? Tristesse? Déception? Dégoût? Découvrons ensemble comment les transformer.

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Ce côté un peu injuste de la vie que l’on peut ressentir parfois, quand il nous arrive quelque-chose de difficile: épreuve à traverser, séparation, perte d’un proche, difficultés amicales ou familiales. Tous ces moments-là de notre vie qui nous font parfois dire « pourquoi moi? » « Qu’est-ce que j’ai fait pour subir ça ? » « Est-ce que j’ai fait quelque-chose de mal? » « Est-ce que j’ai une dette karmique à payer ? » « Qu’est-ce qui se passe pour que je mérite de subir ça ?« 

I-L’ÉTAT D’ESPRIT DU « POURQUOI MOI? »

J’adore traiter ce sujet et en parler parce que j’ai très longtemps dans cet état d’esprit : » Pourquoi, moi » « Les autres n’ont pas tout cela dans leur vie! ». Je pense notamment à l’acné, qui est le point de départ du blog plaisir de découvrir. Mais aussi, tout ce qui peut nous arriver au quotidien! Bien sûr, il y’a des sujets bien plus poussés qu’une acné, comme la perte d’un proche, d’un conjoint, d’un enfant. Si nous poussons la démarche, il y’a beaucoup de personnes

Je ne pense pas que l’on ait à vivre ce genre de choses tellement difficiles et d’une douleur inexplicable pour changer d’état d’esprit. Pour avoir entendu parler de ce genre de traumatismes par des personnes qui l’ont réellement vécu,  certaines d’entre elles disent avoir compris des choses de cette perte-là. Suite à ce décès, elles peuvent encore rentrer en contact avec la chaire de leur chaire et qui, réellement, leur manque. Ces personnes, qui réussissent à avoir cet état d’esprit, cette force interne, elles ont forcément des choses à nous apprendre. C’est tellement admirable de pouvoir penser de cette manière-là !

Lorsque l’on a une difficulté, nous pouvons la traverser. Cela n’empêche pas de ressentir de la colère, de la tristesse et qu’il faille vraiment par des étapes extrêmement difficiles, pendant lesquelles nous pouvons nous faire accompagner pour nous sentir plus léger! Mais par contre, j’admire particulièrement les personnes qui prennent toutes ces étapes de vie et tous ces traumatismes de cette manière-là. J’espère que j’en serai capable, si un jour il m’arrive ce genre de choses. Ce que, bien-sûr, je n’espère pas. Tout cela pour dire que la vie ne nous punit pas. Je parle sincèrement de ce qui a pu m’arriver à moi et des traumatismes que l’on peut vivre au quotidien mais je ne parle pas de la perte d’un proche, d’un deuil à faire, d’un suicide ou toutes ces choses qui sont extrêmement difficiles. Tout simplement, parce que je ne l’ai pas vécu. Je souhaite vraiment parler de tout ce qui touche au cours de la vie, dans le sens où le stress peut nous toucher plus particulièrement à certains moments qu’à d’autres.

Ce n’est pas parce que l’on souffre, que l’on a des douleurs et que l’on passe par une étape très difficile que l’on doit traiter les autres d’une certaine manière. Par exemple, le manque de respect ou l’idée que la vie ne vaut plus la peine d’être vécue.

II- LA FORCE INTERNE

Quand on a cette force interne, quand on a envie de s’en sortir et quand on a envie de se battre, on peut. J’ai de nombreux exemple dans mon entourage qui peuvent illustrer le fait que le courage est d’aller de l’avant et de guérir nos blessures, nos traumatismes.

Je souhaite revenir sur la notion de « punition de la vie ». Je me souviens que lorsqu’il m’arrivait des épreuves, je me recroquevillais dans mon coin en me disant « Encore une fois de plus, la vie me veut du mal et je suis la victime de mon scénario et je dois avancer comme je peux mais j’ai envie de baisser les bras et me plaindre ».

J’ai longtemps cherché à ce que l’on me plaigne, à ce que l’on valide cette souffrance. Jusqu’au jour où j’ai compris que l’on est responsable de notre vie. On est responsable de la manière dont on décide de prendre les choses. J’en reviens au précédent podacst par rapport à la compréhension de nos souffrances, parce que je pense que lorsque l’on identifie notre vie à nos souffrances, nous continuons à porter les fardeaux sur notre dos. C’est comme si, notre sac était plein, tout le temps, et que plus nous en parlons, plus nous nous identifions à ces étapes de vie, et plus ce sac deviens pesant. Je ne pense pas que la solution est d’oublier, de mettre de côté ou de refouler, bien au contraire, mais je pense juste que ces blessures peuvent nous garder dans un état de dépendance à elles et à la souffrance. Peut-être, ce n’est pas le meilleur moyen d’évoluer. Je ne suis pas psychologue ni spécialiste de ce domaine-là mais je partage ce que j’ai compris de mon expérience.

Cet état d’esprit, il est indispensable pour se relever. Utiliser nos émotions: tristesse, colère, désarrois, déception est nécessaire pour avancer.

III- LA VIE EST NOTRE REFLET

La vie est le reflet de nos pensées, de nos comportements et de ce que l’on entretient au quotidien. Alors quand nous disons « Pourquoi, moi? », la vie nous met en face de notre réalité mais elle n’a pas souhaité nous punir. Je vais reprendre le sujet de l’acné. Cela faisait cinq ans que je souffrais d’une acné, et malgré tous mes efforts, ce n’était toujours pas assez. Les choses que j’avais travaillé, et notamment, mon état d’esprit et ma posture psychique. Mais, au fond de moi, j’avais l’intense conviction que j’avais fait quelque-chose de mal et que je devais être punie pour cela. Je pense sincèrement que lorsque l’on vit un évènement, se poser face à soi-même et se dire  » Ok, j’essaye de comprendre ce qui m’arrive ». Je ne parle toujours pas de la perte d’un proche ou d’un deuil à faire parce que je pense que c’est un sujet qui est encore différent. Je parle des choses du quotidien: séparation, problématiques de peau, santé, tout ce qui touche aux émotions. J’ai identifié plusieurs croyances qui pourront vous parler.

Souvent, nous sommes inconscients de ce que nous entretenons à l’intérieur de nous-même!

IV- LES CROYANCES LIMITANTES DU « POURQUOI MOI? »

  1. « Je suis seule au monde à vivre cela, personne ne peut comprendre ». Dans mon cas, je me souviens que je pouvais me permettre de juger le niveau de souffrance de l’autre. En comparant une acné, une séparation ou un évènement, on sous-estime celui-ci. Ce que j’ai compris, c’est bel et bien que personne ne peut et ne doit juger les ressentis des autres. Personne n’a le droit de mettre de mots sur ce que l’on ressent. Nous pouvons tout à fait parler d’hypersensibilité ou de sensibilité particulière, mais jamais émettre d’avis sur les sentiments d’autrui. La personne, dans ce cas-là, a simplement besoin d’être écoutée.

Par exemple, j’ai pu me permettre de critiquer ou de sous-estimer la souffrance d’une autre personne. Cela peut-être fait pour entretenir un cercle de « Je suis un peu plus victime que toi de ce que la vie m’a fait ».

2. « Je n’ai pas le droit de vivre ma vie ». Inconsciemment, c’est préférer regarder les autres vivre pour rester spectateur de la notre.

3. « Je me sacrifie sinon je vais être rejetée »: Je me souviens que pendant très longtemps, je préférais de pas sortir parce que je n’étais pas bien. Au fond de moi, j’étais persuadée que si je ne le faisais pas, j’allais perdre mes amis. J’étais très heureuse d’être invitée mais en même temps je me disais que si je n’y allais pas, j’étais illégitime d’être leur amie. Je pensais que je me mettrais tout le monde à dos.

4. » Je suis coupable d’être moi-même » Être soi-même peut-être culpabilisant car nous ne rentrons pas dans la norme, nous sommes égoïstes et nous pensons à nous. Notre famille, nos amis, nos proches peuvent comprendre que nous ayons besoin de temps pour nous. Ils ne nous rejetteront pas! On ne peut pas toujours être disponible physiquement, mentalement et psychologiquement pour tout le monde, ce n’est pas possible.

V- LES CLÉS DU CHANGEMENT DU « POURQUOI MOI? »

1.S’ouvrir aux autres: Lorsque l’on s’ouvre aux autres, on se rend compte que l’on n’est pas tout seul à vivre des difficultés, des souffrances, des douleurs. Je ne parle bien entendu pas d’échanger avec le voisin que l’on ne connait pas. Mais plutôt, d’échanger avec ceux qui sont prêts à nous entendre sans émettre d’avis ou de mots sur ce que l’on dit. Nous pouvons nous confier, car cela aide que dans d’autres familles, couples et amitiés, cela se passe de cette manière-là. Nous ne sommes pas le perdant, ni la victime! 

Par exemple, lorsque j’effectue des trajets blabla car, cela me permet d’écouter les vies de personnes et de me confronter à des univers totalement différents du mien. « Nous vivons tous dans notre monde mental, psychique. »

Si nous nous arrêtons aux apparences, et aux protections que les masques que les gens portent, on va se sentir « moins », « différents » et à l’écart et peut-être victimes de notre vie. Si l’on s’ouvre à la vie des autres, et aux étapes qu’ils ont pu passer, nous nous rendons compte que nous ne sommes plus seuls. La vie ne nous envoie pas les mêmes épreuves! Cela peut dépendre de là où nous en sommes, de nos croyances, de la guérison que nous avons pu effectuer.

2. Vivre pour soi en faisant nos propres choix sans attente: Avoir des engagements, c’est super, mais stopper les obligations, c’est encore mieux. Faire ses propres choix c’est décider de vivre pour nous-même sans avoir peur des conséquences sur l’avenir.

3. Faire le choix d’entretenir des liens de coeur et non de dépendance. Même si on nous aime sincèrement, nous ne sommes pas indispensable. Si nous préférons, à un moment donné, nous reposer et prendre du temps pour nous, il faut le faire. L’énergie que je dépenserai à aller à un évènement où je n’ai pas envie d’aller, va être immense !

4. Stopper la culpabilité et adopter un état d’esprit « je suis moi-même : je suis transparent avec moi-même ».

Prendre conscience de l’histoire que nous nous racontons à l’intérieur de nous est primordial pour avancer. Stopper ce cercle vicieux de dépendance à la souffrance, c’est essentiel ! Nous sommes légitimes d’être nous-même, et c’est tout. Quand nous avons vraiment envie de faire les choses pour nous, il n’y a plus de culpabilité à ressentir !

CONCLUSION

  • Être responsable de notre vie, de notre bonheur et de ce qui nous arrive, tous les jours. Apporter des ajustements dans notre vie chaque fois que l’on en a besoin nous permet de reprendre le pouvoir sur notre vie.
  • Travailler nos croyances internes avec l’exercice suivant: écrire une phrase que l’on se répète et qui nous pèse en la rayant et en indiquant à côté « faux ». Puis, écrire à la place « Je suis le responsable de ma vie », peut grandement nous aider.
  • Passer à l’action: En suivant nos désirs et en passant à l’action, nous nous habituons à nous respecter.
  • Faire sortir la colère, la rage de vivre, la force est la clé la plus puissante pour transformer l’énergie à l’intérieur de nous.

Vivre une vie en accord avec soi, dans laquelle on se regarde en face sans pour autant se faire du mal et entretenir une blessure, nous conduit sur le chemin de notre construction.

Crédit photo:Davis Guliciuc

 

12 Replies to “« Mais, Pourquoi moi? « ”

  1. nico dit :

    J’aime bien les conseils que tu donnes sur cet article, je suis particulièrement d’accord sur le fait que la vie est le reflet de nos pensées.
    Il convient de faire un travail d’introspection pour changer ses pensées négatives.

  2. Yannick dit :

    Merci beaucoup pour ce podcast. D’avoir partagé ton expérience, ton point de vue et tes astuces !
    En effet, il est important de savoir que l’on n’est pas seul au monde… D’autres personnes souffrent de problème ou d’une situation similaire (pas forcément la même souffrance), mais partager peut vraiment aidé à soulager cette souffrance surtout avec une personne qui comprend mieux ce que l’on vit. 🙂
    Bien que comme tu le dis, la souffrance est différente pour chaque personne et pas solution de juger ou comparer la souffrance des autres, car on peut vivre une situation totalement similaire, mais pas la vivre de même manière ou avec la même souffrance d’une personne à l’autre.

    J’aime beaucoup aussi ta clé : reprendre son pouvoir et comprendre que l’on a le pouvoir et le choix de la manière dont on vie son présent et de comment on construit notre futur.

    Merci encore pour ce podcast 🙂

    • Julia dit :

      Bonjour Yannick,

      Merci pour ton commentaire.
      Je suis d’accord avec toi: c’est indispensable de garder le lien quand on se sent « séparés », démunis…
      Malheureusement quand on souffre, on peut parfois emprunter cette voie du jugement pour nous soulager, mais cela nous épuise d’avantage.
      Lorsque nous nous nourrissons d’amour, ça nous remplit tellement que l’on n’a plus besoin de ça 🙂

      Merci à toi pour ton commentaire
      A très vite.

  3. Marvin dit :

    Excellent podcast merci pour ces pensées constructives et positives !

  4. Super contenu
    Merci pour ce boost

  5. Carole dit :

    Super podcast, en effet sortir du statut de victime à celui de responsable de ses actes.
    Passer du pourquoi moi au parce que moi et prendre les événements comme des occasions de grandir !
    Merci à toi

    • Julia dit :

      Bonjour Carole,
      Je suis bien d’accord…
      Cela prend le temps qu’il faut mais c’est tellement enrichissant !
      Reprendre le pouvoir fait beaucoup de bien.

  6. J’ai adoré cet article ! En tant qu’ancienne anxieuse je me reconnais tellement ! J’étais tellement dans ce mode de pensée du pourquoi moi ? Les clés du changement que tu proposes sont très intéressantes, merci

    • Julia dit :

      Bonjour Delphine,
      C’est génial d’observer la posture que nous avons emprunté, auparavant, dans une forme de « survie » de nous-même.
      Comment as-tu fait pour en sortir ?
      Ravie que ces outils te plaisent, je les adore.

  7. Luc dit :

    C’est vrai qu’on a tendance à culpabiliser quand on est confronté à des échecs. C’est normal, on cherche quel est notre niveau de responsabilité. L’état des lieux est incontournable, en revanche il est nécessaire de sortir de cette croyance limitante pour avancer. On est responsable de ce que l’on maitrise. Et on ne maitrise pas tout.

    Merci pour ce podcast.

    La voix est bonne mais la musique un peu forte.

    • Julia dit :

      Bonjour Luc,
      Merci pour ce retour sur le son. Je vais modifier cela 🙂
      Effectivement, la culpabilité nous coupe notre puissance et il est bon d’en sortir pour reprendre du pouvoir 🙂
      A très vite.

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